Résumé

Dans les Carnets des Possédés, Dostoïevski notait ce qui suit : « La beauté est plus importante, la beauté est plus utile que le pain […], la beauté seule est le but en vue duquel l’homme vit et la jeune génération périra si elle se trompe ne fût-ce que sur les formes de la beauté ». Mais comment peut-on ainsi prétendre que le « beau » soit plus « utile » que le pain, dans un contexte de famine et de pauvreté extrêmes, comme on en trouve de plus en plus dans le monde actuel ?

Dans le roman de Dostoïevski, L’Idiot, un athée appelé Hippolyte demande au prince Mychkine : « Est-il vrai, prince, que vous avez dit, un jour, que la “beauté” sauverait le monde ? Messieurs, s’écria-t-il en prenant toute la société à témoin, le prince prétend que la beauté sauvera le monde […]

Quelle beauté sauvera le monde ? […] Le prince le contempla attentivement et ne répliqua point ».

Afin d’entrevoir comment le prince aurait pu tenter de répondre à de tels paradoxes, il faut avoir considéré plus à fond que de coutume l’immense thème du « beau ». C’est ce que nous nous proposons de faire avec l’aide de notre auditoire au cours de ces cinq leçons.

Cette rencontre est la 3e d’une série de 5.